La blessure de rejet : apprendre à s’accepter tel que l’on est

Nous avons tous, à des degrés différents, traversé ce sentiment douloureux : celui de ne pas être à notre place, d’être “de trop”, ou pire, de ne pas être aimés pour ce que nous sommes. C’est ce que l’on appelle la blessure de rejet.
Cette blessure, profonde et souvent inconsciente, influence notre façon d’aimer, de nous exprimer, et parfois même de vivre. La reconnaître est déjà un premier pas vers la liberté intérieure.
Comment naît la blessure de rejet ?
La blessure de rejet prend racine très tôt, souvent dans la petite enfance. Elle apparaît lorsqu’un enfant se sent rejeté, que ce soit par un parent, un proche, ou une figure d’attachement. Ce rejet peut être réel, mais il peut aussi être perçu : par exemple, lorsqu’un parent est souvent absent, froid ou distant.
L’enfant développe alors la croyance qu’il n’est pas digne d’amour, ou qu’il doit devenir “parfait” pour mériter sa place.
Les manifestations de la blessure de rejet
Adulte, cette blessure se traduit par de nombreux comportements, parfois subtils :
- Sentiment d’exclusion ou d’isolement
- Tendance à se dévaloriser ou à s’auto-saboter
- Besoin de reconnaissance constante
- Difficulté à recevoir l’amour ou les compliments
- Peur panique d’être rejeté → ce qui pousse parfois à rejeter l’autre en premier
👉 Exemple : certaines personnes mettent fin à leurs relations amoureuses avant même que l’autre ne puisse le faire. Ce mécanisme inconscient est une tentative de se protéger… mais il maintient le cercle vicieux de la solitude.
Exemple concret : l’histoire de Caroline
Caroline, 38 ans, vit une succession de relations amoureuses avortées. Enfant, elle a vu ses parents divorcer et son père partir vivre à l’étranger. Elle s’est sentie rejetée, puis abandonnée.
Aujourd’hui, par peur d’être rejetée, elle préfère mettre fin à ses histoires avant que la situation ne se reproduise. Cette blessure de rejet, combinée à celle de l’abandon, nourrit chez elle une grande insécurité affective.
Son parcours illustre la manière dont une blessure d’enfance peut influencer toute une vie d’adulte.
Les chemins de guérison
La guérison de la blessure de rejet demande du temps, mais elle est possible. Voici quelques pistes :
- Travailler l’ancrage : se reconnecter à son corps et à la Terre (respiration, méditation, massages, marche consciente).
- Renforcer l’estime de soi : reconnaître ses qualités, célébrer ses réussites, même petites.
- Apprendre à demander : oser exprimer ses besoins, accepter de recevoir.
- Changer ses croyances : passer de “je ne mérite pas l’amour” à “je suis digne d’être aimé tel que je suis”.
Transformer le rejet en force
Lorsque la blessure de rejet est reconnue et accueillie, elle peut devenir une incroyable force. Elle nous apprend à cultiver notre singularité, à trouver notre place dans le monde, et à nous aimer sans conditions.
Au lieu d’être une prison invisible, elle devient alors une porte vers la liberté intérieure.
✨ Dans les prochains articles, nous explorerons une autre blessure tout aussi puissante : la blessure d’abandon.
